Nos confrères du Monde rapportent une décision de la Commission Européenne visant à protéger les citoyens des dérives d’usage possible des composants RFID. Un communiqué de presse de l’Anec (European Association for the Co-ordination of Consumer Representation in Standardisation), un autre, plus long, de la Commission reviennent sur les problèmes maintes fois rebattus soulevés par ces « spy chips ». Mais la conclusion est très éloignée du ton conquérant des titres. « les entreprises effectueront une évaluation complète des risques liés à la vie privée et prendront des mesures pour déterminer les risques décelés avant qu’une nouvelle application de puce intelligente ne soit mise sur le marché ». Les entreprises, pas une commission indépendante diligentée par l’UE. Pas un groupe de travail du « working party 29 ». Et ceci sans présumer des « meilleurs efforts » prodigués par l’industrie, sous l’impulsion des instances Européennes, pour que cette technologie ne puisse être exploitée pour faciliter des vols d’information. Ce qui, jusqu’à présent, s’est souvent avéré impossible. Les signataires de l’accord réunissant ce conseil d’entreprises vigilantes promettent de « s’assurer que les problèmes de protection des données soient réglées avant que des produits soient mis sur le marché». Des propos qui n’engagent qu’à très peu de choses, les grands utilisateurs de RFID (réseaux de distribution) n’étant pas les concepteurs de ces composants, et les failles desdits composants ou de l’architecture les contrôlant sortant de leurs domaines de compétence. Reste que la Commission a entamé là un processus visant à éviter les « abus d’usage » tels qu’il en a déjà été constaté aux Etats-Unis (découverts notamment grâce aux enquêtes de Katherine Albrecht, de SpyChip.com ). L’on peut également rappeler l’existence de l’ouvrage de mm Michel Alberganti et Patrice Georget intitulé La RFID, quelles menaces, quelles opportunités .