Ca va piaffer d´impatience, dans les rédactions des grands quotidiens nationaux. Pas d´importantes attaques terroristes bactériologiques ou chimiques avant 2013. Quant aux risques d´une guerre cybernétique, c´est de la roupie de sansonnet, du potage à feuilles de choux, du délire de journaliste… bref, çà n´a pas l´ombre d´une existence sérieuse. Ces prédictions sont celles du très sérieux Rapport de la Commission sur la Prévention de la Prolifération des Armes de Destruction Massive et du Terrorisme soumise au Sénat des Etats-Unis. Un document de 134 pages qui analyse les probabilités, les tendances et les évolutions des menaces terroristes. Tout comme le précédent rapport, les experts redoutent avant tout des attaques « low cost » bactériologiques et chimiques, probablement même des attentats nucléaires, mais de cyberguerre aucune. Point de démantèlement des réseaux Scada, pas la plus petite bataille anti-DNS.
Ce qui ne veut pas dire qu´Internet n´est pas dans la ligne de mire de la commission. Ce pourrait même, peut-on lire entre les lignes, un moyen de lutte efficace, les récentes affaires, notamment celle de l´attentat de Mumbai, montrant qu´une communication rapide des informations est un facteur déterminant dans cette guerre sans fin. Cette recherche de l´information « sur le terrain » serait d´ailleurs particulièrement vitale pour ce qui concerne le Pakistan, pays notablement instable, possédant des infrastructures nucléaires pouvant ouvrir la voie à la fabrication d´armes atomiques, et traversant actuellement une période de tension exacerbée avec l´Inde (autre pays nucléarisé faut-il remarquer).