Un millier d’élèves également à l’écoute d’un professeur renommé dans le monde du hacking, puisque Robert Erra, de l’Esiea (dont les amphis abritèrent la conférence Hackito Ergo Sum l’an passé) venait expliquer ce que pourraient devenir et surtout ce que ne seront jamais les ordinateurs quantiques. Ni super-ordinateur précognitif de romans de science-fiction, ni système inviolable, les réseaux dits « quantiques » à génération de QDK l’ont hélas prouvé (Richard Hughes Jane Nordholt « Refining Quantum Cryptography ») : ces calculateurs serviront essentiellement de formidables outils à casser des mécanismes de cryptographie asymétriques, du moins certains d’entre eux. Il a été question de chats, de certitudes basées sur le principe d’incertitude, de Schrödinger et d’Heisenberg et, comme dans tout exercice de bonne vulgarisation, tout ceci a paru très clair à l’assistance… du moins durant le trop bref laps de temps durant lequel s’est déroulée la présentation. « Attends, c’est simple, je vais t’expliquer… heu… un instant, que je reprenne mes notes. »
Un dernier « talk » pour la route ? Celui de Paul Rascagnères et de Hugo Caron, qui ont disséqué « in vivo » un botnet, Herpesnet le bien nommé, pour en démonter pièce par pièce ses mécanismes de camouflage et de furtivité, puis pour ensuite remonter vers son centre de commande et ainsi établir un profil de son « bot herder ». Paul Rascagnères et Hugo Caron sont surtout connus pour le travail d’animation et de promotion autour de Malware.lu, un dépôt de malwares et d’analyses techniques comptant près de 1,2 million de souches. Ces chirurgiens du code malsain seront également présents début juillet à Genève durant les rencontres « mondiales » du logiciel libre.
Une seule mauvaise nouvelle : il faudra attendre un an avant la prochaine édition. Un an pour affûter une démo, un an pour perfectionner sa maîtrise de Metasploit, Whireshark et autre tools, un an à se préparer physiquement à la nuit informatique la plus longue de ce côté-ci de l’Atlantique, dopé à coup de boissons énergisantes et de compilations répétées à l’adresse 0xC0FFEE.
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