Parus au J.O. du 28 juillet, le décret n° 2014-845 donne au patron de l’Anssi pouvoir de décision et d’exécution, sans nécessiter l’aval et la signature du Premier Ministre, dès lors que ces décisions entrent dans son domaine de compétence.
Cette mesure de simplification semble logique dès lors qu’il s’agit de statuer sur la certification d’un équipement ou l’attribution du statut de Passi. Elle devient considérablement plus délicate lorsque la décision portera sur des outils de sécurité « active » ou « offensive » pour lesquels la frontière avec des instruments d’espionnage électronique et informatique devient de plus en plus floue. Ce décret donne donc à l’Anssi une parcelle de pouvoir politique qu’elle possédait jusqu’à présent seulement de manière officieuse et non-organique.