PDP, sur le blog GnuCitizen, signale à l’attention de ses lecteurs une application pour iPhone développée par une agence immobilière Américaine. D’un revers du pouce, le promeneur peut, en fonction de ses coordonnées GPS (le récepteur est intégré au terminal) découvrir quelles sont les maisons à vendre, admirer quelques photos d’intérieur, récupérer le numéro de téléphone du vendeur etc. Pour un monte-en-l’air, cela se traduit de la manière suivante : localisation des appartements potentiellement en vente, aperçu du plan de la maison et de son voisinage, possibilité de vérifier si une personne est ou non présente dans l’instant, estimation de la « richesse » potentielle du propriétaire…
Certes, rétorque l’un des responsables de l’agence en question, toutes ces informations sont publiques et ne diffèrent en rien de ce qui est généralement fourni par tous les « real estates » de New York à San Francisco. Ce que cette personne n’admet pas, c’est que la « Webdeuzérohisation » de cette application offre une instantanéité que n’avait pas la bonne vieille méthode de la consultation par fiches cartonnées ou par ordinateur situé dans les agences. Tout comme le fichier Edvige n’était jamais que la transcription informatique d’un vieux fichier des Renseignements Généraux, son informatisation aurait pu le transformer en un formidable outil de recoupage et de concaténation d’informations que n’aurait jamais pu offrir l’antique système « aiguilles à tricoter ». Si un service immobilier offre à tout un chacun –personne honnête et malandrin- une base de données relativement indiscrète sur les habitations avoisinantes, il devrait en toute logique assurer un service de protection des biens en question capable d’intervention avec une rapidité équivalente à celle d’un éventuel cambrioleur. L’on comprend que le coût de la sécurité dépasserait alors très largement celui du risque encouru… tant que le procédé ne s’est pas généralisé et que les baluchonneurs ne se sont pas mis au goût du jour. Encore faudrait-il aussi que les statistiques liées à cette forme de « petite délinquance » soient capables de faire ressortir les méthodes utilisées et ainsi signaler les applications « à risque ». Mais çà, c’est une autre histoire…