La mise en garde à vue de « Hacker Croll » fait couler beaucoup d’encre dans les quotidiens nationaux. De Libé au Monde en passant par un double article dans 20 Minutes ou une interview sur Europe 1, nos confrères semblent se retenir pour ne pas encenser le génie et l’astuce du « pirate de Twitter ». Ce n’est pourtant qu’un hack très classique, débutant par un détournement de boîte email (selon un procédé qui avait déjà coûté très cher à Sarah Palin). Le détail précis de l’histoire est fourni par Damien Bancal dans les colonnes de Zataz.
Plus que le hack lui-même, c’est la manière dont a été médiatisée l’affaire qui est riche d’enseignements. L’action de « hacker croll » relève plus du fantasme angélique du justicier masqué que de celui du dangereux cyber-truand. En revanche, les raccourcis de certains de nos confrères titrant sur un véritable détournement de Twitter ou la découverte d’informations confidentielles piochées sur le compte du Président des Etat- Unis prouvent à quel point l’usage de certains services Internet possède encore un parfum de magie ou de science de très haut niveau. L’on pourrait également se demander pour quelle raison des messageries « cloudifiées » à destination grand-public sont encore utilisées par le personnel d’une entreprise commerciale… et surtout par des cadres dirigeants ou appartenant aux hautes sphères opérationnelles. On doute que la leçon soit retenue que l’exploit du jeune Clermontois améliore les choses dans les années à venir …