Cryptome stocke la dernière édition de la revue islamiste Inspire, qui apporte quelques explications techniques sur la série d’attentats utilisant des cartouches de toner piégées. Répondant au nom de code « opération hémorragie », cette série de bombes camouflées, activées ou non, a pour principal objectif d’entraîner les gouvernements et compagnies aériennes dans une course sans fin aux moyens techniques de fouille et de contrôle du fret. Combat, il faut le reconnaître, perdu d’avance par le Iata, qui coûte fort cher hormis peut-être pour les vendeurs de scanners corporels et mercantis du rayon X spécial-chaussure … Côté terroristes, l’investissement ne dépasse pas officiellement 4200 $… et pourrait être encore réduit.
C’est là une nouvelle preuve de la dissymétrie des moyens qui caractérisent les actions des groupuscules politico-religieux utilisant des techniques de guérilla, et les différencient de la sophistication des armements utilisés par les armées régulières, char, missile ou virus à la mode Stuxnet.
Un tel combat contre ces groupuscules ne se gagne que par un travail d’enquête et de renseignements glanés sur le terrain. Certainement pas en tentant de contrecarrer après coup une menace précise qui, dès qu’elle est connue, n’est généralement plus utilisée par celui qui l’a mise au point. Car les changements de tactiques ne coûtent pratiquement rien (4000 $ dans le cas présent) à celui qui utilise ces moyens offensifs. Depuis que la TSA a décidé d’interdire les bouteilles à bord, de faire déchausser les passagers et de déployer les scanners corporels, les biberons explosifs, les Adidas à retardement et les petits bateaux parfumés à la pentrite ont brutalement disparu.