« L’Amazon App Store est pourri jusqu’à la moelle » écrit, indigné, un développeur d’applications Android ayant choisi ce canal de distribution. Et d’expliquer à ses lecteurs qu’à périodes régulières, Amazon lance des campagnes d’autopromotion baptisées « Free App of the Day », opérations que le méga-libraire mondial fait miroiter à ses partenaires comme une opportunité à ne manquer sous aucun prétexte. Las, durant ces opérations, les soi-disant 20% du prix de l’application ne sont absolument pas reversés aux auteurs. Ce qui pourrait être assimilé en France pour de la vente à pertes, et par les esprits chagrins à du piratage, pardon, de la contrefaçon.
Après avoir vécu une courte période d’euphorie à l’annonce des quelques centaines de milliers de commandes passées, l’auteur de l’application a dû déchanter : 20% de 0$ de chiffre d’affaires, cela fait toujours 0$.
Les récriminations suivantes sont plus ou moins du même esprit : retards dans les paiements, informations sur les ventes très en retard par rapport à ce qu’assure le magasin en ligne de Google, formulation et description des appliquettes parfois totalement fantaisistes (pouvant, dans le cas cité, friser la publicité mensongère)… Le miracle Amazon n’a pas souri à l’équipe de ShiftyJelly.
L’auteur du billet aurait également pu ajouter un point qui pourtant est tout aussi important que cette forme de détournement de fond organisé : là encore, un grand diffuseur joue sur la dépréciation du contenu pour créer un besoin. Une pratique qui légitimise le piratage, pardon, la contrefaçon comme on dit dans les milieux autorisés. Car pour quelle raison irait-on payer un centime pour un programme qui, la veille encore, et de l’avis même de son principal diffuseur, ne valait pas un kopek ?