Après Yahoo en début de semaine, condamné à une amende de 250 000£, c’est au tour d’Equifax de devoir verser 600$ à une bibliothécaire Californienne qui s’estimait lésée par les conséquences des fuites de données de cet organisme de crédit. 600 dollars, ce n’est rien pour un grand requin de la finance. Mais ce sont 600 USD obtenus suite à une plainte en nom propre… ce qui, signifie qu’il y a encore potentiellement 150 millions de plaignants qui, légitimement et en vertu de cette jurisprudence, peuvent réclamer à leur tour leurs 600 dollars de dommages et intérêts. Le tout représentant à peu près 90 milliards de dollars, soit un deux-centième du PIB des USA… et l’équivalent du PIB de Cuba. La somme est aussi virtuelle qu’amusante. Plus de détails sur le blog de Brian Krebs
Autre affaire, autre montant, de 1 milliard d’Euro « seulement » : c’est la somme demandée par la justice Allemande à VolksWagen pour avoir truandé les résultats des émissions de particules de ses véhicules diesel. Reuter rappelle que 10,7 millions de véhicules, commercialisés de 2007 à 2015, ont été livrés avec des firmwares destinés à tromper les contrôles anti-pollution (et au passage récupérer quelques subsides et aides gouvernementales destinés à l’amélioration de la propreté des moteurs). Cette malversation effectuée en parfait connaissance de son illégalité, par un acteur économique majeur de l’industrie Européenne, ne semble pas entacher sa réputation ou sa capitalisation boursière, puisque, précise Reuter, la nouvelle du verdict n’a eu strictement aucune influence sur le cours de bourse de l’entreprise. L’agence de presse précise que le trésor de guerre provisionné pour faire face aux différentes procès intentés à l’entreprise s’élève à un peu moins de 26 milliards d’Euros, et que la société vient d’achever son premier trimestre avec 24,3 milliards d’Eros en cash.