De toute manière, on ne peut pas faire confiance à un robot … certains sont même conçus spécifiquement pour tromper l’homme nous apprend la très sérieuse MIT Technology Review. Un article qui met en évidence le « rôle majeur des robots dans la diffusion des fausses nouvelles ». L’on parle ici de « Bots » sur les réseaux sociaux tels que Twitter.
Pour parvenir à de telles constatations, des chercheurs de l’Université d’Indiana ont épluchés, durant la précédente campagne présidentielle US, près de 122 sites d’information réputés pour diffuser ces « fake news ». Des sites satiriques ou partisans tels que infowars, breitbart, politicususa, ou theonion. La somme de travail est pharaonique : 400 000 affirmations ou révélations, ayant engendré 14 millions de messages Twitter. Le tout contrebalancé par quelques 15 000 articles de contre-feu émis par les médias spécialisés dans le « fact checking ». Et de conclure que les robots sont efficaces, particulièrement en matière de transmission. Car, dans ce monde d’instantanéité émotionnelle que sont les réseaux sociaux, il suffit qu’une histoire croustillante soit rapportée par un compte automatique pour qu’ensuite de véritables humains s’empressent de le retwitter, sans la moindre vérification. Le robot agit donc en utilisant des ressorts psychologiques simples mais excessivement toxiques.
L’Université d’Indiana met à disposition du public deux outils ayant servi à la rédaction du mémoire : Botometer, un détecteur de Bot, et Hoaxy, instrument d’évaluation des mécanismes de diffusion de fausses nouvelles.