Les trois lois de la robotique sont totalement inapplicables, et le public, inconsciemment, en sait quelque chose. Conséquence probable des charrettes massives des industriels du « brick and mortar » après les plans d’automatisation et robotisation massives. Sans surprise, les clients des compagnies aériennes ne veulent pas entendre parler d’un aéronef totalement autonome, quand bien même le prix du billet diminuerait. La peur du hacker « noir » qui détournerait un long courrier, celle de la panne toujours possible en plein vol, ou l’extrapolation des quelques déboires que connaissent les premières voitures sans chauffeur… Pour les géants de la finance (il s’agit là d’une étude UBS) l’élimination du pilote rapporterait tout de même près de 35 milliards de dollars aux compagnies aériennes, rapporte le magazine Fortune. 31 milliards de rognés sur les charges salariales, 3 milliards de formations devenues inutiles, 1 milliard en économie de carburant. Mais sur 8000 passagers interrogés, 54 % refusent de se demander s’il y a, ou non, un pilote dans l’avion. Quand bien même, rappelle l’article, une majorité d’appareils peuvent dès aujourd’hui atterrir automatiquement, le commandant de bord limitant alors son travail à l’activation des inverseurs de poussée et la conduite de l’appareil sur le taxiway.