Un scoop de CBC News, tiré lui-même d’une révélation Snowden : les autorités spécialisées dans les écoutes électroniques (Communications Security Establishment Canada CSEC) espionnent les voyageurs utilisant les bornes WiFi mises à disposition du public dans les aéroports du pays. A l’instar de notre DGSE, le rôle du CSEC porterait essentiellement sur les réseaux situés en dehors du territoire Canadien. Cette « diversification des activités » pourrait donc être considérée comme illégale. A moins que n’aient été surveillés que les points d’accès situés en zone internationale…
Sans surprise, cette collecte portant sur les métadonnées des communications, serait dictée par le souci de défendre le pays et ses citoyens. Toujours selon nos confrères de CBC, ce système d’interception constituerait une sorte de « galop d’essais » dans le cadre du co-développement NSA/CSEC d’un outil de récolte d’informations encore plus tentaculaire. « Aucune conversation n’a été écoutée, aucun citoyen Canadien ou ressortissant étranger n’a été « tracé » » affirment les autorités. Est-il nécessaire de tracer un individu alors que l’analyse a posteriori des métadonnées qu’il laisse à l’occasion de chaque connexion réseau fournit bien plus encore aux services de police qu’un simple trajet ? Sites visités, ssid (et donc emplacement) des derniers points d’accès enregistrés, habitudes de trafic, profilage par examen comportemental ne sont que quelques aspects de ce sport moderne qu’est le « metadata porn » que décrit le document tiré des archives Snowden.