Ileana Buhan, de l’Université Hollandaise de Twente, a mis au point une méthode de reconnaissance faciale capable de reconnaître une personne même dans des conditions difficiles… or, la reproductibilité de la reconnaissance est l’un des principaux obstacles limitant l’usage de cette technique. Fort de cette invention, la chercheuse, déjà réputée pour ses travaux dans le domaine de la cryptologie, a développé une seconde technique utilisant les données biométriques des visages reconnus afin de générer une clef. Il serait alors possible d’utiliser les APN intégrés dans tous les smartphones et PDA de la création, d’expédier, une fois la reconnaissance effectuée, le cliché à son correspondant pour qu’ensuite un logiciel utilise ces deux fichiers image pour en extrapoler une clef de chiffrement complexe propre à ces deux personnes. C’est du moins ce que l’on peut extrapoler si l’on se réfère au communiqué de presse de l’Université, qui décrit assez sommairement le principe général de la trouvaille. Reste à savoir si la prise de vue n’est pas elle-même facile à « spoofer ». Bien souvent, les procédés complexes d’élaboration de clefs de chiffrement sont contournés non pas au niveau algorithmique, mais à un stade physique conditionnant soit la constitution de la clef, soit son exploitation.