Que se passe-t-il lorsque le roi des infrastructures de partage en mode P2P se marie avec un winner de la chaine de bloc qui cherche à légitimiser son business modèle ? Probablement le plus impressionnant botnet de minage que la planète ait connu à ce jour.
Dans un deal estimé à 140 millions de dollars, Tron, spécialiste des blockchains et accusé d’avoir plagié Ethereum, vient d’absorber l’ancêtre des réseaux P2P Bittorrent. La presse US, notamment nos confrères de Techcrunch, sont encore sous le coup, car rarement mélange de deux technologies, l’une ancienne, l’autre résolument moderne, n’aura été plus détonnant. Tron s’offre l’équivalent d’un datacenter réparti gratuit, qui serait capable de faire payer à ses usagers une « taxe » de temps d’utilisation CPU, d’alourdissement de l’empreinte carbone et de consommation de bande passante.
Sans toutefois cautionner le cœur des pleureuses entonné par les Major hurlant au désespoir la perte de leurs revenus, il faut bien reconnaître que le succès du P2P doit beaucoup au « partage désintéressé des productions de l’industrie du divertissement-qui-se-veut-culturel ». Bref, du piratage de films et de morceaux de musique.
Cette activité peut légale, associée à un modèle d’affaire totalement spéculatif aura bien du mal à afficher une attitude vertueuse et intègre.