Après les secrets du MI6 sur Internet et les crédences municipales Anglaises à 99pences via eBay, voilà que nos confrères de SC, à la lecture d’une enquête conduite par BT, nous apprennent que 43 % des appareils mobiles vendus d’occasion ne sont pas proprement effacés. Ces terminaux sont susceptibles de contenir des informations dont la fuite pourrait être ennuyeuse pour les entreprises à qui ont appartenu ces appareils. Plus d’un quart des téléphones de seconde main RIM disponibles sur le marché conservent jusqu’à l’identité de leur précédent propriétaire… parole d’opérateur, pourrait-on ajouter.
Une seconde étude britannique se penche sur la perte des téléphones et PDA dans les transports publics… un rapport à rapprocher du travail effectué aux USA par l’Institut Ponemon sur la perte des portables dans les aéroports américains. Et c’est Pete Warren, du Guardian, qui nous apprend que chaque année, dans les taxis Londoniens, et eux seuls, il se perd 63000 téléphones et près de 6000 PDA. Et les employés de l’aéroport d’Heathrow récupèrent quotidiennement une dizaine de téléphones (soit plus de 3500 par an), dont plus du quart ne sont protégés par aucun code d’accès.
S’il est statistiquement improbable qu’un téléphone perdu dans un taxi tombe entre les mains d’un concurrent direct et serve de mine d’information dans le cadre d’une bataille économique, il est plus plausible d’imaginer que le secteur de l’occasion intéresse au plus haut point les espions industriels. Bien que l’identité des vendeurs soit généralement garanti –du moins avant la vente, et tant qu’il s’agit de particuliers-, il est toujours possible d’établir des périmètres géographiques d’intérêts. Le téléphone, le disque dur, le PDA d’un californien, ou mieux, d’un spécialiste des « used gears » officiellement situé à Palo Alto ou Sunnyvale, a plus de chances de porter des fruits juteux que l’ordinateur d’occasion d’un né-natif de Charbonnières-les-vieilles (Puy de dôme) ou du Petit Bornand Les Glières (nulle part).