Les politiques de sécurité Byod s’assoupissent, voire sombrent dans un défaitisme abyssal, semble prouver une étude commanditée par TekSystem, pourtant un acteur de la partie. Les détails de l’étude montrent pourtant bien que 62 % des directions techniques s’inquiètent du fait que des données d’entreprise sont accessibles de façon anarchique par les collaborateurs. Mais les deux tiers des sondés avouent ne pas avoir appliqué de politique sécurité propre au Byod.
Plus surprenant encore de la part d’un « vendeur de solution », les constats dépressifs suivants. La moitié des personnes interrogées affirment que l’accès permanent aux documents de travail (fichiers, courriel…) grâce à un terminal mobile accroissent leur état de stress, précisément parce qu’il leur est impossible de « décrocher ». Seuls 28% sont indifférents à cet état, et 22% de WANoholics ne se sentent absolument pas stressés. Les deux-tiers des personnes sondées avouent que si elles avaient le choix, elles retourneraient aux méthodes d’antan qui leur permettait d’être véritablement absents en dehors des heures de travail.
Paradoxalement, 60% estiment que les outils de mobilité leur offrent un meilleur contrôle de leur « vie de travail », 28 % pensent a contrario que c’est leur employeur qui hérite de ce pouvoir. Pour preuve, cette implication dans la vie technique des réseaux : 42% alertent, dans l’heure, les services informatiques lorsqu’une coupure de service est détectée… quand bien même cette interruption de service surviendrait en dehors des heures de travail.
L’impact sur les habitudes d’usage est tout aussi important. Le temps passé à travailler sur de tels outils, durant une journée de travail normale, est de 67% sur un ordinateur portable, 25% sur un téléphone intelligent, 8 % sur une tablette. Ces chiffres sont très proches de ceux constatés durant les périodes de loisir (ordinateur portable 61%, smartphone 31%, tablettes 8%).