… fredonnaient les auditeurs de Radio Londres dans les années 40. Aujourd’hui, le « miracle » Internet est parvenu à transformer les rêves les plus fous des dictateurs en une thébaïde pour idéologue, nous apprend la mésaventure de Timothy, correspondant de Slashdot. Voyageant en notre Beau Pays de France, il découvre avec étonnement que Pandora, sa Web Radio favorite, est censurée pour d’obscures raisons de droits de diffusion et de licences.
Les éditeurs, s’ils sont la principale cause de ces mécanismes de censure, (bien involontaire, nous en sommes tous persuadés) n’en sont toutefois pas les seuls responsables… Les médias (contenus) eux-mêmes tout d’abord, qui, en délaissant leurs moyens de diffusion traditionnels, la radio, acceptent le risque, en optant pour une diffusion par le câble Internet, d’inféoder leur existence au bon vouloir d’un quarteron de marchands de musique. Les politiques, ensuite, qui, en ne tirant aucun enseignement des précédents de l’histoire, collaborent au renforcement de cette mainmise sur les médias. Car on ne peut imaginer un instant que ces mêmes sages qui nous gouvernent puissent faire preuve d’assez de cynisme pour n’utiliser les arguments des « artistes et producteurs en danger » que pour mieux assurer un contrôle de bout en bout des communications IP… nous ne sommes pas, ni aux Etats-Unis ni en Europe, soumis à des régimes dictatoriaux et liberticides.