Présenté comme une riposte à Whatsapp, Google Allo, outil de messagerie instantané sécurisé, est frappé soit d’un « bug », soit d’une « feature » selon que l’on travaille ou non pour la Dontbeevil Company. Suite à un billet de blog signé Thai Duong, expert sécurité chez Google, l’on apprend que le mode de chiffrement de bout en bout intégré dans Allo n’est pas activé par défaut.
Sans cette limitation, expliquent les porte-paroles du Premier Surveillant de l’Internet Mondial, Google Assistant ne pourrait plus fonctionner correctement. Assistant, la version N+1 de Google Now, l’adversaire du Siri d’Apple, a besoin de textes en clair pour analyser les moindres désirs de la population Androïdisée. Mais c’est compter sans Allo qui, à sa manière, rejoue une pièce connue du théâtre de boulevard pour RSSI et CSO intitulée « si je chiffre mes flux, je suis incapable de voir passer virus et fuite d’information ».
Sans surprise, un Twitt assassin émis par Edward Snowden déconseille l’usage de cet outil de communication, en raison du sentiment de fausse sécurité qu’il pourrait procurer. Chris Soghoian (Aclu), émet une hypothèse tout à fait plausible. Selon lui, il s’agit là d’une position purement politique, destinée à éviter tout futur affrontement avec les services de police tant des USA que du reste du monde. Le différend qui a opposé Apple et le FBI au cours de l’affaire de la tuerie de San Bernardino a tempéré les ardeurs des fournisseurs de services et opérateurs.