Encore une étude catastrophiste publiée par le Ponemon et commanditée par Symantec. Cette étude se penche cette fois sur un panel d’un petit millier de personnes licenciées ou ayant quitté une entreprise durant les 12 derniers mois écoulés. 59 % des personnes interrogées admettent avoir quitté leur poste avec des données appartenant à l’entreprise, et 67% affirment avoir utilisé des informations obtenues dans le cadre de leur ancien emploi dans le but d’acquérir un poste plus important. Une forme de « prime à l’expérience professionnelle » en quelques sortes, car dans près de 40% des cas, les données « empruntées » sont des fichiers de clientèle. Dans près de 64%, en revanche, ces données sont des sauvegardes des échanges email, dont le contenu n’est pas précisé.
Plus de 24 % des personnes précisent que leurs accès au système informatique étaient encore possibles après que leur départ fut officiellement prononcé, 20% d’entre eux précisant que ces accès avaient perduré au-delà d’une semaine après leur départ. 82 % des sondés affirmaient même que l’entreprise n’avait jamais entamé le moindre audit concernant les fichiers informatiques ou dossiers papier consultés avant le départ de l’intéressé.
Le commanditaire de l’étude -spécialisé notamment dans la commercialisation de logiciels DLP- fait ressortir quelques chiffres impressionnants sur les supports utilisés pour faciliter les fuites de données en question. Dans 53 % des cas, les informations partent sur un DVD ou CD-ROM, dans 42% sur une clef USB et dans 38% via un attachement email.
Cette étude est probablement à conserver précieusement car elle se situe encore dans le contexte économique de l’année écoulée. Les causes de départ sont diverses : 37 % de mise à pied, 38% de départs volontaires suite à une proposition d’emploi, 21% de démissions « par anticipation » avant le commencement d’une charrette… L’accroissement des mises à pied et la diminution des offres d’emploi, tendance déjà constatée par l’ensemble de l’industrie occidentale, pourrait bien totalement modifier la prochaine édition de cette même analyse.