Le Cert Lexsi, c’est un peu notre Luhrq à nous. Ses analyses ne sont jamais en avance sur celles des autres, mais le recul qui y est apporté, l’absence de langage « jargonisant » donne aux articles publiés une clarté et une absence de catastrophisme de bon aloi. La dernière étude en date concerne… Conficker, une fois de plus. De la dernière version, dénommée B++, celle qui « corrige » les erreurs de jeunesses –pourtant relativement faibles- de la première édition. Cette fois, les auteurs ont attentivement écouté les conseils de la communauté internationale, et ont su améliorer leur logiciel. Il est désormais impossible de dresser une table des domaines générés, comme ce fut le cas pour les deux premières versions du ver. B++ « fabrique » désormais 50 000 noms de domaine par jour, de quoi saturer les DNS les plus rapides. Ses mécanismes de défense interne s’enrichissent de tous les principaux programmes destinés à éradiquer ledit virus, et le mécanisme de « mise à l’heure » de l’infection elle-même utilise discrètement des sites publics que l’on peut difficilement rayer des annuaires : Google, le W3C, Yahoo, Facebook… Les noms de domaine générés sont, pour certains, testés afin de voir s’ils ne sont par « bouclés » soit sur une classe privée, soit sur une adresse appartenant à un chasseur de virus lié à la « coalition Microsoft anti-Downadup. D’autres surprises pourraient bien être révélées, nous promet Fabien Perigaud. L’équipe aurait notamment détecté un certain nombre de nouvelles fonctions camouflées. Le feuilleton Conficker, c’est encore plus haletant qu’une histoire de Rocambole.
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