Versons une larme, nous demande l’éditeur d’antivirus G-Data, sur ces cyber-criminels touchés par la crise. En raison de la récession économique générale actuelle, le prix du spam, sur ces 3 derniers mois, se serait effondré de 50% par rapport à l’an passé. Pour preuve, l’accroissement massif des envois de pourriel destinés à compenser la chute brutale des revenus. Augmentation telle que le courrier électronique appartenant à la famille « Viagra/Casinos/logiciels bradés » friserait désormais les 95% du volume mondial des échanges d’email (contre 72% au premier trimestre 2009). Les tarifs d’envoi en nombre pratiqués par les gros polluposteurs sont également revus à la baisse. Les 20 millions de courriers étaient vendus
en 2007 : 350 €
en 2008 : 290 €
en 2009 : 150 €
Une étude publiée par Microsoft avait, sans pour autant invoquer la crise, détecté une tendance semblable dans un secteur très proche, celui du phishing. L’accroissement du volume des emails d’escroquerie n’était, expliquaient les chercheurs, que le reflet d’une baisse brutale du rendement, un « épuisement du filon » principalement provoqué par l’amélioration des filtres de protection périmétrique et par un désintérêt croissant de la clientèle potentielle, laquelle était de mieux en mieux sensibilisée à ce genre de fléau. Il reste à espérer qu’après ce dernier baroud d’honneur, les spammeurs finissent par mourir d’inanition.