« Cette fois, ce sont nos machines qui ont eu des vapeurs… rien à voir avec les dénis de service des « anonymes » cherchant à venger Wikileaks » : chez Amazon Europe, c’est une question de principe et d’image de marque, on ne « tombe » pas sous les coups de méchants pirates. Seule la fatalité peut venir à bout de la permanence de service. L’information est relayée par le Reg ou Clubic, scénario confirmé avec une prudente réserve par Netcraft. Un Netcraft qui avait notamment signalé l’échec de cette campagne de déni de service lorsque celle-ci avait visé les serveurs d’hébergement d’Amazon EC2 aux Etats-Unis.
Le communiqué d’Amazon n’est rien d’autre qu’un contre-feu médiatique, un « même pas mal » qui remet le débat à sa place. D’un côté, le clan Wikileaks qui fait de l’agitprop, de l’autre, le parti Amazon qui rend coup pour coup à l’aide de communiqués. Attitude bien plus intelligente que celle qui consiste à chercher tous les moyens légaux d’interdire l’hébergement de Wikileaks en France, ce qui aurait pour seule et unique conséquence de le diaboliser… et donc paradoxalement d’en renforcer la position politique.
Pendant ce temps, quelques coups d’épée dans l’eau sont donnés çà et là. Ainsi, l’estocade de la police Hollandaise qui a procédé à l’arrestation d’un gamin de 16 ans, coupable d’avoir participé à l’une de ces attaques en déni de service. L’âge de la victime est assez représentatif de l’identité des fameux « anonymes », en grande majorité des adolescents sensibles aux idées simplistes et manichéennes instillées par quelques manipulateurs d’opinion. Cette intolérance face à l’adversité… au nom de la pluralité des opinions et de la liberté de parole est probablement l’aspect le plus discutable de Wikileaks.