C’est la seconde fois en moins d’un mois qu’un aéroport Londonien (cette fois, il s’agit de Heathrow) est contraint de clouer les appareils au sol en raison de la présence d’un drone ou appareil télécommandé, rapporte CNN ou le Times. Plus de 100 000 voyageurs, 760 vols ont été affectés par ce blocage. Déjà, le 20 décembre, un incident comparable avait gelé le trafic de l’aéroport de Gatwick.
En réponse à ces « menaces », les deux aéroports auraient immédiatement investi « plusieurs millions de Livres Sterling » pour protéger l’espace aérien à proximité des pistes, rapporte l’agence Reuter. Lance-filets ? Brouilleurs UHF ? (Toujours risqué en zone aéroportuaire), rapaces dressés à la chasse d’appareils ? La nature du matériel utilisé n’est pas révélée. Elle serait, précise la dépêche, d’un niveau comparable à ce qu’utilisent les forces armées.
… ce qui ne veut pas dire grand chose d’un point de vue technique. Si les drones sont effectivement largement utilisés par les forces armées modernes, c’est principalement sous forme de vecteurs d’attaque ou de surveillance/renseignement. Les instruments et techniques servant à détecter et intercepter des appareils hostiles laissent encore largement à désirer. Si de telles contre-mesures existaient réellement, le nombre de victimes de grenades larguées par des « quadcoptères » en Irak, en Syrie, en Israël, serait nettement moins élevé.