La rédaction de CNIS toute entière présente ses plus plates excuses à Monsieur Ballmer (Steve) pour avoir osé douter de l’efficacité des gesticulations de ses avocats. Car, si le procès intenté par Microsoft et l’Etat de Washington peut, d’un point de vue juridique, s’avérer aussi efficace qu’un coup d’épée dans l’eau, il a eu le mérite de réveiller certaines consciences. A commencer par celles des éditeurs d’antivirus, F-Secure en tête, qui acceptent enfin de reconnaître l’existence et l’activité de ces « moutons noirs » de la profession. Cela se traduit notamment par deux billets sur le blog de F-Secure, l’un sur les maquillages et ressemblances que ces prétendus programmes de protection adoptent, l’autre sur les mentions légales de Windefender 2008 –un scareware parmi tant d’autres-. On retrouve chez les uns le parapluie de Kaspersky, une lettre « F » semblant à s’y méprendre au logo de F-Secure, une assonance de nom fleurant certain antivirus Espagnol… Rien de nouveau, donc, si ce n’est que la profession en parle. Un peu tard, peut-être. Lesdits éditeurs ont, en général, bien plus l’habitude de contacter les journalistes pour leur faire découvrir les dangers apocalyptiques d’un virus ou d’un spyware nouvellement découvert. Mais rassurons-nous, les principaux programmes de protection périmétrique sont déjà mis à jour. Bref, désormais, il sera plus difficile de faire vibrer la corde marketing de la crainte alors que c’est là précisément ce que l’on reproche aux aigrefins du « scareware ».