JobSearch Grande Bretagne prévient ses usagers que son site aurait été piraté. Ce serveur Web, spécialisé dans les offres et demandes d’emplois, n’aurait pourtant, assurent ses responsables, laissé fuir aucune information personnelle ou curriculum vitae… « seulement quelques logs de connexions ». La page d’alerte indique cependant qu’une procédure de réinitialisation de tous les mots de passe a été entamée, par mesure de précaution.
Cette mésaventure rappelle le double accident de Monster.com, site international relativement semblable et possédant des antennes en France, dont les bases de données avaient été piratées notamment courant janvier dernier. Dans ce cas également, une campagne d’incitation au changement de mot de passe avait été lancée. Certaines données personnelles avaient été exposées. La première « fuite » de Monster, courant 2007, aurait porté sur près de 1,3 millions de comptes.
Le taux de chômage dans les différents pays d’Europe en général et en France en particulier étant en croissance constante, il est évident que la récupération de fichiers nominatifs peut servir les intérêts d’escrocs de plus en plus intéressés par cette clientèle. Phishing, scam, recrutement de réseaux de mules, carambouille à « l’intermédiaire financier », tous les moyens sont bons pour saigner des victimes souvent déstabilisées, dans une situation de détresse morale et financière parfois critique. La responsabilité des exploitants du « chômage-business » n’en est que plus grande et les fuites d’autant plus inexcusables.