MM Joey Wilson, Neal Patwari et Fernando Guevara Vasquez de l’Université de l’Utah ont publié un mémoire de recherche portant sur la conception d’un radar capable de « voir » au travers des murs. La version « hard science » toute en équations se télécharge sur le site de l’Université, l’édition vulgarisée avec vidéo de démonstration peut se lire sur le Web de cette même Université. Dans les grandes lignes, ce radar indiscret fonctionne par échotomographie. Il utilise une ceinture d’émetteurs-récepteurs qui, en fonction des réflexions provoquées par les objets et les personnes, donnera après traitement une cartographie dynamique de l’intérieur d’une pièce. Comparativement à d’autres procédés hyperfréquences analogues, celui-ci possède plusieurs avantages indéniables : son coût, tout d’abord, puisque la ceinture est constituée d’appareils peu coûteux fonctionnant dans la bande WiFi. La fréquence employée est également très intéressante, car capable de traverser certains matériaux (notons que les démonstrations ont été effectuées dans une pièce dont 3 cloisons sur 4 sont en bois, la quatrième en briques). Des applications en défense périmétrique physique sont donc tout à fait envisageables tant que l’espace à couvrir n’est pas occulté par un panneau en béton armé ou de nature métallique. Son temps de réponse ensuite (la détection s’effectue pratiquement en « temps réel »), et enfin son caractère purement « volumique », qui détecte toute variation de perturbation du champ électromagnétique. Humain ou robot, tout mouvement apparent peut être remarqué, ce que ne peut pas prétendre un détecteur à infrarouge passif, qui ne remarquera que certaines sources de chaleur.