Deux faits divers amusants viennent égailler, en cette veille de la Saint Sylvestre, le calendrier cybersécuritaire du Gouvernement. Le premier nous est offert une fois de plus par le blog Nikopik, et nous apprend que le Ministère de la Culture serait coupable de téléchargement illégal si l’on en croit les relevés du site Russe You Have Downloaded. Tout semble prouver, explique l’auteur du billet, que des contenus ont été effectivement récupérés par une station de travail se situant dans un pool DHCP appartenant au dit Ministère. La source technique assurant la recevabilité de la preuve (autrement dit l’acte de délation) n’étant pas Française et dûment mandatée par le Ministère, il est peu probable que la Rue du Texel envisage de poursuivre les fonctionnaires et autres grands commis de l’Etat pour « négligence caractérisée ».
Le même jour, cette même Hadopi publiait sur son site une alerte signalant une série de tentatives d’escroqueries commises par de prétendus gendarmes. Les pirates utilisent une technique de « drive by download », injectent un code de type « randsomware » bloquant l’ordinateur de la victime, et affichent au passage un message intimant aux internautes de régler une amende par virement « en ligne ». Motif d’infraction invoqué : téléchargement illégal de contenus vidéo ou de fichiers pédopornographiques. L’association est intéressante.
La Gendarmerie Nationale (la vraie) fournit quelques liens permettant de désinfecter les machines frappées par ce virus bloquant et rappelle que si amende il y a, elle n’est jamais à verser par le biais d’un mécanisme de paiement en ligne, et qu’elle n’est collecté que par un seul et unique organisme, le Trésor Public.
Nos confrères de France Info indiquaient que plusieurs personnes, sous le coup de l’affolement, avaient accepté de payer.