Une étude du cabinet Javelin Strategy & Research laisse entendre que le nombre de victimes de fraudes aurait été en nette augmentation en 2009, avec une progression de 12% comparé aux quelques 11,1 millions de personnes frappées en 2008. Le montant des pertes s’élèverait à 54 milliards de dollars (contre 48 l’an passé). Le montant moyen des pertes financières s’élevait à 373 $ par victime, en légère baisse d’une année sur l’autre (498$ en 2008). Les fraudes à la carte de crédit se sont avérées en hausse, en proportion de 75% (63% en 2008), celles à la carte de débit en baisse (33% cette année, contre 35 l’an passé). L’étude remarque également une hausse (chiffres non communiqués) des vols de numéros de comptes bancaires et de documents d’assurance santé (très utilisé Outre Atlantique lors des demandes de crédit à la consommation notamment). Mais l’un des changements les plus notables remarqué par les analystes de Javelin Strategy porte sur le mode opératoire des fraudeurs. Jusqu’à présent, la première tâche d’un « voleur de compte » consistait à trouver des astuces pour légitimer soit un changement d’adresse, soit justifier une adresse de livraison de biens différente de celle du porteur de carte. Des « call center » mafieux spécialisés ont même trouvé là une opportunité fructueuse. Mais depuis le début de 2009, les fraudeurs se contentent simplement d’ajouter un « nouveau bénéficiaire » au compte, bénéficiaire dont l’identité et le domicile sont parfaitement forgés.
Il est important de noter que cette étude a été réalisée sur un échantillonnage de 5000 personnes résidant sur le territoire US, dont 703 victimes déclarées. Il faudra attendre la publication des chiffres de la FTC et du CSI-FBI pour avoir des métriques plus précises, reposant sur l’analyse de l’ensemble des victimes ayant porté plainte auprès des services de police.