Truquées, les Présidentielles ? Certes non. Mais « au cas où », il n’est pas inutile de prendre des mesures de protection. Surtout à l’approche des élections à mi-mandat, si importantes dans les 50 Etats de l’Union.
Facebook,par exemple, promet de bannir toutes fausses informations durant une campagne, notamment celles ayant défrayé la chronique durant la dernière consultation Nationale d’Outre Atlantique : bureaux de votes prétendument saturés par d’interminables files de votants, rumeurs d’émeutes ou d’attentats et autres contenus pouvant retenir les électeurs chez eux. Le message émis depuis Menlo Park a été relayé par l’agence Reuter. Il est dans l’intérêt de Facebook de jouer la carte de la probité et de la crédibilité, d’une nouvelle virginité pourrait-on dire, surtout peu de temps après la révélation d’une série de failles de sécurité menaçant quelques dizaines de millions d’abonnés. C’est surtout l’aveu d’avoir, par le passé, joué les caisses de résonance aux « fake news » électorales.
C’est d’ailleurs cette même semaine que vient d’être condamné à 6 mois de prison et 6 mois d’assignation à résidence Richard Pinedo, pour vol d’identité et achat d’identités sur le marché noir, contournement des mesures de sécurité protégeant des organismes de crédit, ouverture de comptes en banque illégaux ou pour le compte de tierces personnes résidant aux USA et à l’étranger, et notamment au profit de l’Internet Research Agency Russe qui fut à l’origine de nombreuses opérations de manipulation d’opinion via Facebook durant les dernières élections Présidentielles US. L’homme de paille aurait ainsi ouvert des centaines de comptes en banque, facilité des transferts de fonds inter-états et collecté des dizaines de milliers de dollars par le biais de ces comptes douteux. Ses aveux et sa collaboration auprès du DoJ aurait permis l’inculpation de 13 ressortissants Russes impliqués dans ces opérations frauduleuses.