Il ne fait pas bon être internaute Roumain ces derniers temps. Un natif de la riante contrée du Comte Dracula vient de se faire pincer en train de poser des fausses façades sur des distributeurs de billets dans la région du Sommerset. Le skimmeur (chez lequel on aurait retrouvé plus de 9000 numéros de cartes de crédit) se nomme Leonid Rotaru et totalise près de 25 000 liens à son nom sur une simple requête Google. Toute la Bretagne (grande) est en émoi et vitupère contre ces hordes de Rom (Read Only Money).
Il faut dire que du côté de Bucarest, on n’y demeure pas (en reste, cela va de soi), puisque, très probablement dans le cadre d’une opération de police pan-européenne, le Dicoot ( Directorate for Investigating Organized Crime and Terrorism) a réalisé un sérieux coup de filet et arrêté 16 suspects que l’on soupçonne de tremper précisément dans des affaires de trafic de fausses cartes de crédit et autres détournements de comptes en banque. Nos confrères d’IDG –NS précisent que le montant estimé des pertes friserait les 25 millions de dollars sur l’année écoulée. La filière sur laquelle portait l’enquête ne se contentait que de revendre du numéro de compte à raison de 4 $ par carte de crédit. Soit un chiffre d’affaires de 270 000 dollars pour plus de 68 000 cartes compromises.
Encore une tragédie Roumaine pour faire bonne mesure… une de ces tragédies sans morale, qui prouve à quel point il n’existe pas de « syndicat du cybercrime ». Un hacker, Algérien cette fois, s’est pris d’une soudaine envie de remplacer les pages de garde de Google.ro, de Microsoft.ro, de Yahoo.ro et de Kaspersky.ro par une belle « mire à crochets Philips ». Par le plus grand des hasards, c’est un chercheur de l’équipe Kaspersky qui s’est penché sur le sujet. Le méfait, explique Stefan Tanase, ne fut possible que grâce à une attaque en DNS Poisoning conduite contre les serveurs dns locaux de Google (8.8.8.8 et 8.8.4.4 via Google.ro).
NdlC Note de la Correctrice. On notera que le titre, dont la paternité revient à l’illustre Corneille, constitue la preuve indiscutable que l’OuLiPo date pour le moins du XVIIème siècle.