C’est le journal Le Point qui révèle l’affaire : le 25 août dernier, la Cnil aurait contrôlé une GoogleCar en France, principalement pour vérifier si la fonction de collecte d’informations sur les points d’accès WiFi était bien supprimée. Information initialement dénichée par Bloomberg. Ce contrôle-surprise serait, estiment nos confrères du Point, une réaction à la reprise trop rapide des activités de cartographie et de photogrammétrie routière par Google. Cette rapidité avait d’ailleurs fait l’objet d’un communiqué de la Cnil le 20 août dernier.
Peut-on alors parler d’une « entrée en guerre » de la Cnil contre Google, d’un « durcissement des relations » entre cette administration et cette entreprise ? C’est peu probable. Car même sans se prétendre expert en radiocommunication, les agents de la Cnil comprennent certainement qu’il est plus rapide de débrancher un routeur WiFi et de supprimer un champ dans une base de données que de clore un dossier administratif en France. En avril dernier, la levée de boucliers quasi mondiale provoquée par le « flicage insupportable » des bornes WiFi privées a vite fait réagir Eric Schmidt… et pas seulement en France. Surtout en cette période de diabolisation de Google par les médias. Alors, les inspecteurs de la Cnil espéraient-ils vraiment constater la présence d’un sniffer WiFi dans une GoogleCar plus de cinq mois après le scandale du « wardriving planétaire » ? C’est peu probable. Mais cette démonstration de force en l’absence de toute menace permettra peut-être à la Commission de raviver son image de marque face à une opinion publique de plus en plus méfiante, après la légalisation des collectes d’adresses IP pour protéger l’édition de musique de variété, ou après le « découpage sans suppression » du fichier de police informatisé Edvige …