Nghia Hoang Pho, l’employé indélicat de la NSA qui avait stocké sur son ordinateur personnel des documents classés, a plaidé coupable, relatent nos confrères Rob Wright de Search Security ainsi que Brian Krebs.
Le prévenu travaillait au sein du département des TAO (Tailored Access Operations), le département de « sécurité offensive » de la NSA.
Une fuite de plus ou de moins au sein d’une « agence à trois lettres » ne change pas grand-chose pour l’Administration Fédérale, qui, peu à peu, a abandonné toute souveraineté sur ses services de renseignements à force de sous-traitance à des sociétés privées. Mais cette affaire est particulièrement suivie par les médias car ce serait cet ordinateur privé qui aurait servi de brèche exploitée par des pirates « probablement Russes et probablement pilotés par les services de renseignements de la Fédération de Russie ». C’est aussi, c’est surtout, l’affaire de piratage qui a servi de cassus belli à l’encontre de la société Kaspersky, laquelle devenait un peu trop encombrante en menaçant de procès antitrust les géants US de l’informatique, Microsoft notamment. Nghia Hoang Pho mériterait donc presque une médaille pour services rendus à l’industrie informatique Nord Américaine toute entière ainsi qu’au « département d’Etat », l’équivalent du Ministère des Affaires Etrangères du Gouvernement Fédéral.