Bruce Schneier parle un peu moins de poulpes et un peu plus de sécurité ces derniers temps. Et vient de signer un tout petit article qui, en moins de 6 lignes, rappelle que les industriels Européens ont toutes les raisons légitimes de se méfier des conséquences du Patriot Act, ce blanc-seing de la Maison Blanche qui permet, sous prétexte de chasse au terrorisme, de fouiller sans trop de procédures légales dans les données détenues par des entreprises US. Un papier de Wired et le journal Politico (qui en sort d’ailleurs un article de 3 pages) qui laisse apparaître que l’Administration Obama commence à prendre conscience des conséquences de cette loi. Une loi qui devient un frein au développement d’acteurs tels qu’Amazon, Google, Microsoft et confrères. Un comité des sages planche sur le sujet. Mais leurs conclusions déboucheront-elles sur seulement de vagues promesses rassurantes ? Dans un contexte de crise, où toutes les occasions de guerre économique sont bonnes à prendre, on imagine que les sénateurs Etats-Uniens vont se retrouver entre la chèvre et le chou : restaurer la confiance pour gagner de nouveaux marchés au risque de perdre une source de renseignements si pratique à invoquer ? Ou conserver la ligne dure du Patriot Act ? De leur côté, les entreprises Européenne peuvent-elles se contenter de vagues promesses qui n’engagent que ceux qui y croient ? Toute abolition du Sénat dans un sens favorable à la restauration de la confiance envers les prestataires de services Cloud peut faire l’objet d’un moratoire ou d’un revirement politique. Tout au plus ces clients potentiels peuvent-ils espérer que cessent de se développer au sein même de nos frontières des dispositions ou projets équivalents pour qu’une industrie du Cloud « made in vieux continent » puisse faire contrepoids et jouer d’égal à égal avec les acteurs d’Outre Atlantique.
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