La semaine est exceptionnellement riche en hack téléphonique. La palme de l’information hors norme revient à nos confrères de l’Associated Press qui nous racontent comment les réseaux de téléphones cellulaires des groupes Talibans se seraient faits hacker pour y diffuser une fausse nouvelle, la mort du Mollah Mohammad Omar. Helen Messmer, de Network World, fait un rapprochement avec les différentes actions hacktivistes de ces derniers temps, et notamment l’intrusion sur un site de vente de livres appartenant à l’Otan. Parvenir à faire attribuer un tel acte par des civils incontrôlés est peut-être là une subtile manœuvre d’un service de renseignement occidental. D’autant plus que la méthode et les impacts psychologiques qui en ont résulté ressemblent plus à ce que l’on peut attendre d’un service d’espionnage. Probabilité d’autant plus forte que si la chose avait été du ressort d’un LulzSec ou d’un Anonymous, un communiqué de revendication égotiste aurait immédiatement suivi l’action. La présence de ce paravent hacktiviste permet ainsi de minimiser les éventuelles représailles ciblées de la part des Talibans.
Sur la liste Full Disclosure, même son de cloche, ou à peu près. De prétendus téléopérateurs appellent des internautes pour les aider à installer un antivirus gratuit… un humain de l’autre côté de la ligne, c’est plus rassurant qu’une alerte « pop up », n’est-il pas ?
Neal Krawetz, de son côté, témoigne d’un net accroissement d’appel de soi-disant employés d’eBay ou agents commerciaux de banques en ligne. Agents possédant un fort accent slave. Un slave n’appelle aucun commentaire, deux slaves passe encore… passé six slaves…*. Le développement des escroqueries tirant parti des abonnements VoIP en « flat rate », que l’on pensait voir exploser au début des années 2005, n’a pas encore franchement décollé. Peut-on apercevoir dans ces différents témoignages les signes avant-coureurs d’un usage plus marqué du « Vishing » ?
*NdlC Note de la Correctrice : les amoureux de Pierre Etienne auront reconnu un segment remarquable de la charade à tiroir dont le résultat est « c’est donc ton frère ».