Dans un formidable effort de suivisme ou de mimétisme anglo-américain, le Parlement Européen soupçonne à son tour la société Kaspersky, indispensable Cyber-espion de service qui sert de catharsis aux Euro-fonctionnaires. Au fil d’une série de documents visant à renforcer la sécurité des infrastructures informatiques Européennes, il est recommandé de « perform a comprehensive review of software, IT and communications equipment and infrastructure used in the institutions in order to exclude potentially dangerous programmes and devices, and to ban the ones that have been confirmed as malicious, such as Kaspersky Lab ». Le terme « confirmed as malicious » mériterait au minimum un semblant de preuve, car jusqu’à présent, toutes les accusations qui accablent la société Kaspersky Outre Atlantique ne reposent que sur l’exploitation d’une faille sur la machine personnelle d’un fonctionnaire indélicat.
Certains des conseils généraux édités par le P.E. sont, on s’en doute, issus des multiples rapports et travaux de l’Enisa, mais pas que … certaines décisions politiques pourraient être également directement influencées par Strasbourg … S’il est légitime de chercher à renforcer la résilience des SSI d’Europe, il est peut-être plus discutable de chercher à inféoder, même partiellement, l’Enisa à l’Otan et d’intensifier les mesures pouvant, à terme, légaliser toute forme de surveillance de masse …