Après une période de quasi inactivité, qui a notamment été caractérisée par une période de plus de 200 jours sans la moindre éruption visible, le soleil semble reprendre du poil de la bête : quelques facules ont été observées dans le courant de la journée du 6 novembre. C’est, espère-t-on, le signe du début du 24ème cycle dit « cycle deWolf », une activité s’étalant en moyenne sur une période de 11 ans.
Quel rapport, dira-t-on, avec la sécurité en générale et l’informatique en particulier ? Plus d’un en fait. En premier lieu, ces périodes d’éruption, qui ont pour première conséquence une augmentation de l’ionisation des couches hautes de l’atmosphère (tropo E et H notamment). Et cette ionisation influence parfois ce qui touche à la propagation des ondes électromagnétiques, transmissions sans fil y comprises. En second lieu, il est arrivé, en de très rares occasions, que des orages solaires très violents aient provoqué des pannes temporaires d’appareils électroniques, routeurs ou commutateurs. Pas de quoi, généralement, justifier la non-réception d’un email important. L’une des ionisations les plus violentes provoqua, en 1945, un blackout qui fit croire à l’armée américaine l’utilisation d’une arme secrète par les forces japonaises. Cruelle ironie, ce furent les américains qui, quelques mois plus tard, les 6 et 9 août, provoquèrent l’attaque ionisant la plus violente de toute cette période de conflit.