Les statistiques semestrielles de l´Apacs, union des banques britanniques, viennent de tomber : près de 302 M� ont été perdus par les institutions financières à la suite d´actions frauduleuses -utilisant Internet ou non-. Chiffre à comparer aux quelques 263 M� du premier semestre 2007. Sur ce total, les pertes d´argent électronique détourné et ne faisant pas physiquement appel à une carte de crédit -conséquence d´escroqueries par téléphone, courrier papier, internet- s´élèvent à 161M�, en hausse de 18% par rapport au premier semestre de l´an passé. Paradoxalement, le monde « matériel » l´emporte sur le monde virtuel, puisque les vols utilisant de fausses cartes de crédit progressent de 22% et représentent une perte de 88 M�. Un volume d´affaire certes moins important, mais en très nette croissance. A titre de comparaison, les détournements d´argent effectués à l´aide de cartes perdues ou volées n´ont provoqué la perte « que » de 27 M�, en baisse de 11%.
A noter également que 40 % des fraudes constatées sont orchestrées en dehors des frontières du royaume. L´Apacs prédit que ces chiffres tendraient à suivre cette évolution à la hausse tant que le système bancaire européen tout entier n´aura pas adopté la carte à puce… Une assertion pourtant très nettement contredite par une autre statistique : celle de la fraude « en ligne », purement Internet, qui ne fait appel à aucun contr�le de composant électronique embarqué. En effet, le « online banking fraude », 21 M� sur les 6 premiers mois de 2008, a progressé de 108%. Le phishing, pour sa part, est en plein boum, à +186% l´an. Plus modeste, mais plus inquiétante, la hausse de 33% du recrutement des « mules », généralement des adolescents appelés à servir d´intermédiaires collecteurs de liquide ou de bien à l´aide de numéros de cartes de crédit volées.