Les services de renseignement d’Outre Rhin écoutaient les conversations d’Hillary Clinton à l’époque où elle était Secrétaire d’Etat, puis de son successeur John Kerry. Egalement espionnés, les services gouvernementaux Turcs, un allié de longue date de l’Allemagne doublé d’un partenaire politique et économique quasi historique. Ce scoop est, une fois de plus, le fruit du travail d’enquête des journalistes de Der Spiegel.
Cette affaire tombe d’autant plus mal que l’écoute des conversations téléphoniques d’Angela Merkel par la NSA avait permis à la Chancelière de protester et de jouer les victimes innocentes dans une guerre aveugle du renseignement diplomatique. Le fait que le BND, pourtant membre des « yeux » de la NSA, se permette d’écouter les échanges d’alliés objectifs, membres de l’Otan et partenaires économiques, montre à quel point la notion chinoise de « guerre sans limite » n’est plus une expression purement rhétorique.
Comme il fallait s’y attendre, des protestations de pure forme ont été émises par les victimes, protestation auxquelles le gouvernement Fédéral Allemand a répondu par des excuses tout aussi bancales (l’espionnage Clinton-Kerry était un « accident »). Il faut être très prudent lorsque l’on nettoie un logiciel d’écoute. Parfois, les coups peuvent partir tous seuls.
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