Les rayonnements électromagnétiques peuvent être dangereux sinon pour la santé, du moins pour la vie privée.
L’équipe du professeur Dina Katabi, du MIT, a mis au point un radar capable littéralement de « voir » les déplacements d’une personne au travers des murs. La chose n’est pas franchement nouvelle, et l’usage des phénomènes de réflexion d’ondes centimétriques connait un succès croissant depuis ces 10 dernières années. Ce qui est nouveau, expliquent nos confrères d’Inverse, c’est que cette information peut être associée à des moteurs d’I.A. capables de traiter plus efficacement les subtiles variations du signal réfléchi, et ainsi localiser avec plus de précision les articulations du corps humain : cou, épaules, coudes, genoux, poignets, chevilles… tant que le mur n’est pas trop épais et n’intègre pas d’armatures métalliques, lesquelles bloquent sans problème tout champ dans la bande 1/3 GHz.
Si le développement d’applications de flicage viennent immédiatement à l’esprit, il faut rappeler que les travaux de Dina Katabi ont, dans l’ensemble, des visées bien plus altruistes et humanitaires. Cette chercheuse œuvre notamment dans la mise au point d’outils de télédiagnostic de proximité et de monitoring permanent en espace ouvert, un champ de recherche qui offrirait la possibilité à certains patients de ne plus avoir à s’encombrer de capteurs (température, pression sanguine etc) nécessaires à une surveillance médicale permanente.
En Chine, les ondes radio, ou plus précisément les RFID, sont peu à peu installés sur les véhicules automobiles, rapporte le Wall Street Journal. Installés sur la base du volontariat actuellement, ces mouchards électroniques seront systématiques dès 2019. Officiellement pour résoudre les problèmes de circulation dans les grandes villes comme Pékin ou Shenzhen, mais l’on imagine sans difficulté ce que peut représenter un tel atout dans une société soumise à une surveillance permanente et de plus en plus technologique …