Le HNS publie un article qui décrit un « fusil anti-drone civil » fabriqué et vendu à prix d’or par la société Batelle. Les « buzzwords » du marketing moderne sont quasiment tous présents « jamming circuitry », « software defined radio » (pas vraiment nécessaire dans ce cas précis) « Immediate response against immediate threats » et autres caractéristiques techniques (que l’on pourrait qualifier de « montées en épingle » …) : « Directionality: 30° cone » … oui, c’est l’angle moyen d’une antenne yagi hors groupement en phase ; « Cold start time:
Petite suggestion de la rédaction …
Techniquement parlant, pour fabriquer un appareil équivalent, il suffit d’installer deux oscillateurs, et d’amplifier le tout de la manière la moins coûteuse qui soit (en classe C) avec moins de 30 euros de transistors. Le premier émetteur se situe aux environs de 1,5 GHz (antenne du bas) et 2,4 GHz (antenne du haut). La première émission perturbe les données GPS de l’appareil en vol, la seconde bloque toute réception émise par la télécommande du propriétaire du drone. Si l’on souhaite perfectionner le fonctionnement du flingue à drones, on peut même faire travailler l’amplificateur HF en mode impulsionnel, ce qui permet de disposer d’un peu plus de puissance et qui, au passage, économise légèrement les accus. Ceci bien entendu dans le respect de l’article 89 du code des PTT et du 226 du CP, cela va sans dire.
Conseil d’utilisation : une efficacité maximale est obtenue lorsque le « fusil » est éloigné de toute masse métallique importante, contrairement à ce que laisse entendre la photo ci-dessus. Il n’est pas non plus obligatoire de « viser » avec toute l’attention d’un tireur d’élite compte tenu du diagramme de rayonnement des aériens. Enfin, installer les deux antennes sur un mât situé au centre de la zone à protéger sera plus discret, se fondra dans le paysage urbain, et aura moins de chance de faire passer le propriétaire pour un forcené voulant faire Fort Chabrol*. Peu recommandé aux électro-sensibles, aux installateurs de réseaux Wifi et aux amoureux des standards de fréquence pilotée par horloge GPS.
NdlC Note de la Correctrice : En référence à l’un des premier forcenés nationalistes qui a tenu la police en joue un mois durant depuis un appartement du 51 de la rue Chabrol, à Paris.