Le délit de vol d’identité n’existe pas pour les entreprises cotées en bourse. La BBC nous apprend que certains abonnés de T-Mobile dont l’abonnement arrivait à échéance se sont consciencieusement faits courtisés par des opérateurs concurrents. Cette liste de « clients potentiels » aurait été récupérée chez des vendeurs de données –data brokers-, lesquels l’auraient directement obtenu de la part d’employés T-Mobile indélicats. Bien entendu, aucun des principaux opérateurs présents en Grande Bretagne n’avoue avoir trempé dans une telle combine au combiné.
Un « fait divers » à rapprocher des travaux de l’ACFE (Association of Certified Fraud Examiners). Pour qu’il y ait fraude, particulièrement dans un milieu constitué essentiellement de cadres et de travailleurs du tertiaire, il faut que le risque encouru soit au moins proportionnel au dol ressenti par l’employé qui passe du côté « obscur » et que les gains compensent les poursuites éventuelles. Or, l’actualité récente tend à le prouver chaque jour, ce n’est pas particulièrement dans le commerce de la minute de communication que l’on trouve les conditions de travail les plus humaines.
Bien sûr, ce n’est certainement pas en France que de telles fuites d’information pourraient survenir …