Contrairement aux Monthy Python, le fabricant de composants FTDI n’aime pas trop les Chinois. Du moins leurs imitations d’interface série/usb et parallèle/usb (famille FT232 et assimilés). En effet, ce composant quasi universel a été copié par plusieurs entreprises de l’Empire du milieu. Or, ces circuits intégrés se retrouvent aussi bien dans les câbles de liaison ordinateur-téléphone qu’à l’entrée de quasiment tous les appareils et équipements équipés d’une prise USB.
Lassé de ce piratage, FTDI a profité d’une mise à jour de Windows pour améliorer ses pilotes, et glisser dans leur code une fonction qui reprogramme l’identifiant produit USB (PID) des faux FT232. Tout ça sans tambour ni trompette, ce qui a plongé certains électroniciens dans un abîme de perplexité, si l’on en juge par les échanges du forum EEVblog.
L’ennui, c’est qu’il est très rare, pour les usagers, de connaître l’origine d’un boîtier SOIC moulé dans le plastique d’un connecteur de terminal mobile. Tout ce que constate l’utilisateur, c’est que tout dialogue entre son appareil et son ordinateur est devenu impossible. Ces batailles entre industriels ne le concernent pas.
Sont également touchés les ingénieurs, les électroniciens amateurs, les développeurs… lesquels se retrouvent avec des prototypes napalmisés par le pilote Windows, que l’outil de paramétrage VID/PID de FTDI ne parvient plus à reprogrammer. Pour eux, une seule solution : effectuer un nouveau changement de PID soit dans une VM contenant Windows XP, soit avec un poste supportant un XP natif, soit depuis une station Linux, trois plateformes qui ne sont pas du tout concernées par le nouveau killer-driver. Et penser à ne plus acheter à l’avenir ce genre de composant sur eBay.
Il est à parier que, dans les prochains jours, les fers à air chaud vont fonctionner plus que de coutume …