Adeona est un service de « suivi » des machines mobiles via Internet. Un de plus, dira-t-on. Mais celui-ci est gratuit, planétaire, normé et multiplateformes.
Qu’un ordinateur se fasse dérober, et une interrogation à la base Adeona révèle le numéro IP, quelques paramètres internes et, sur les plateformes MacOS/X, une photo de la personne située derrière le clavier.
Le module client existe donc sur Mac, Linux, Windows (Vista 32 y compris), et les Universitaires de Washington envisagent un portage sous iPhone et WinCE. Pour l’heure, la phase de test ne permet pas le téléchargement de la partie la plus intéressante, à savoir la partie serveur. L’exécutable –un service sous Vista- est aisément repérable et peut être désactivé par une personne un peu suspicieuse. L’activité du programme client (sa signalisation au serveur Adeona) est aléatoire, rendant légèrement plus difficile la détection de ce petit outil de filature. Sur ces points précis, là encore, les responsables du projet promettent d’améliorer les choses, et notamment de rendre le logiciel moins facile à désinstaller. Comme de toute manière le programme est placé sous le signe de l’Open Source, des responsables de parc informatique un peu inventifs pourront toujours s’inspirer des travaux d’Anna Rutkowska d’Invisible Things ou de Craig Smith, de Neohapsis. Les micro-VM ne servent pas que de vecteur d’infection.