Bien que le nombre d’opérations de récupération soit en forte augmentation, les budgets attribués au poste « récupération après accident » connaîtront une croissance nulle dans les années à venir, nous apprend une étude de Symantec intitulée « Disaster Recovery Research 2009 Results: North America ». Ces statistiques Nord Américaines ont hélas peu de chances d’être à l’opposé de ce que l’on pourrait mesurer en Europe, alors que les principales lignes de crédits attribuées au secteur des TIC sont également soit gelées, soit en diminution sensible.
L’étude de Symantec, qui portait sur les avis d’un peu plus de 1500 responsables sécurité d’entreprises US de plus de 5000 employés, fait également apparaître qu’au cours des tests et simulation de PRA, 1 opération sur 4 se soldait par un échec… due soit à une perte des données sauvegardées, soit à une non reprise pure et simple du S.I.. Cette situation va en s’empirant, puisque près de 35 % des personnes interrogées avouent n’effectuer qu’un seul test par an de leur PRA, voir moins. Les raisons invoquées sont principalement liées à des restrictions budgétaires qui impactent trop lourdement le travail des employés ou les services auprès des clients.
L’efficacité des procédures, en revanche, a fait un pas de géant. Il faut en moyenne moins de 3 heures à une entreprise pour reconstituer les fonctions vitales d’un S.I. après sinistre, et 4 heures pour qu’il redevienne opérationnel. En 2008, la remise en fonctionnement des opérations de base nécessitait près de 12 heures dans la majorité des cas, et près d’un tiers des sondés pensaient que cela leur prendrait près d’un jour entier.
Depuis, bien des choses ont changé, dans les S.I. modernes. Et notamment l’arrivée de la virtualisation, qui remet en cause pas mal de pré-requis en matière de plan de reprise. 64 % des personnes interrogées dans le monde entier sont convaincues que l’avènement des VM nécessite sinon une refonte, du moins une modernisation de leurs équipements et procédures de PRA…. Mais pour l’instant, rien n’est fait, et la virtualisation n’est pas testée dans les simulations actuelles. Les raisons de cette inertie ? Toujours les mêmes : manque de personnel, de crédits, d’espace de stockage, excuses citées dans plus de la moitié des cas. 53% même invoquent l’absence d’outils de gestion de stockage. Encore plus révélateur, il semblerait que 33 % des sondés n’effectuent aucune sauvegarde des machines virtuelles.