Le Tweet fut bref mais son écho tonitruant « Putin & I discussed forming an impenetrable Cyber Security unit so that election hacking, & many other negative things, will be guarded. Signé, on s’en doute, par Donald Trump dans le courant de la journée du 9 juillet. Dame, collaborer avec les services de renseignements d’une nation sinon ennemie, du moins adversaire, et accessoirement soupçonnée d’avoir barbouzé les dernières élections présidentielles aux USA, cela ne manque pas de sel.
Mais, à peine 12 heures plus tard, le New York Times révèle que le fils de Donald Trump, au plus fort de la campagne présidentielle, non seulement a approché des hommes de loi Russes proches du Kremlin censés lui offrir des documents compromettants visant Hillary Clinton, mais en outre aurait été informé par email que les documents en question provenaient de la Loubianka.
Le landernau des constitutionalistes évoque, dans les colonnes de de Law Newz, des soupçons de Haute Trahison.
Le tweet maladroit a, depuis, a été minimisé, mais la Maison Blanche nage toujours en plein paradoxe. Evoquer une alliance avec une puissance étrangère pour que l’Etat Fédéral puisse se protéger des attaques perpétrées par cette même puissance étrangère, dans le but d’éviter un risque de compromission du processus électoral après avoir ouvertement tenté de faciliter ces mêmes interférences, c’est là un scénario trop ubuesque pour être accepté dans un téléfilm de série B.
Cette affaire, bien que faite de bruits, de rumeurs, de désinformations et de déclarations sensationnalistes sans réels effets immédiats, montre à quel point la sécurité des S.I. est devenue en moins de deux ans, un élément majeur en matière de politique internationale.