Si, en France, la grève des agents de sécurité a été l’occasion de soulever la question de l’utilité de ces fouilles et de l’abandon progressif des fonctions régaliennes au profit d’officines privées, aux USA, en revanche, il n’aura fallu que la publication du « palmarès » de l’année 2011 publiée par le TSA lui-même pour replacer la relative importance de ces « fouilles au corps » dans leur contexte. Entre l’arrestation de dangereux transporteurs de tortues (felony ou crime d’Etat pour le moins) et l’interpellation de porteurs d’armes à feu dans un pays où le port d’arme relève du droit coutumier dans bien des états, le bilan est positivement nul. Aucun terroriste poseur de bombe n’a été repéré. Durant cette même période, de nombreux articles ont été publiés, tant dans la presse que sur des blogs, relatant la facilité avec laquelle tel ou tel journaliste serait parvenu à faire passer une arme chargée à l’intérieur d’un aéronef. Un sujet d’ailleurs pudiquement oublié par le TSA.
Le terrorisme est une forme de guerre asymétrique qui contraint un des deux adversaires à déployer des moyens de défense hors de proportion avec ceux d’une attaque potentielle, dans le but d’entraver financièrement ou structurellement son fonctionnement. C’est surtout l’entretien d’un climat de peur reposant sur la potentialité d’une attaque.