MasterCard aurait subi le flot d’une attaque en déni de service distribuée si l’on en croit les revendications Twittées par un certain ibomhacktivist. Lequel associait son geste à une nouvelle forme de protestation contre les suspensions de payement visant Wikeleaks. Une « punition » déjà infligée par les Anonymes il y a plus d’un an et qui avait déjà frappé les machines du groupement Visa, de l’intermédiaire Paypal et la banque Helvétique PostFinance. De son côté, MasterCard fait savoir à la presse que certains de ses services ont été partiellement perturbés en raison d’une défaillance de service de son opérateur télécom. Ce qui se résume en trois lignes sur le Wall Street Journal. Une telle action aurait valu la première page des journaux il n’y a pas un an… elle mérite à peine un entrefilet aujourd’hui… la répétition de la violence crée-t-elle une accoutumance ou provoque-t-elle un sentiment de lassitude ?
Comme dans la chanson des Frères Jacques « A la Saint Médard », certains « marchands de pépins et de waterproof, se frottent les mains, faut bien qu’ces gens bouffent ». A lire, dans les colonnes de nos confrères du HNS, cette réaction d’un professionnel de la sécurité qui applaudi à tout rompre les hacks des LulzSec, Anonymous, TeamPoison et autres terreurs du clavier et du Ddos qui gratte. Opportunisme ? Un peu. Mais on ne peut lire ce billet sans remarquer un comeback du fameux débat « would you hire a hacker ? » (Engageriez-vous un pirate ?). Le CTO de l’entreprise en question, Andy Kemshall de SecurEnvoy, voit en ces groupes de pirates ses prochaines recrues et déclare « Les pirates d’aujourd’hui qui agissent dans l’ombre du Lulz ou d’Anon sont les experts de demain »…« les gens choisissent d’ignorer que beaucoup de spécialistes reconnus de nos jours sont d’anciens hackers repentis ». Les anciens Trotzkistes finissent toujours Ministres, les anciens pirates achèvent leur carrière comme auditeur 27001, c’est bien connu.