Protéger le contenu d’une liaison optique pose quelques problèmes techniques. A commencer par le fait qu’en général, le chiffrement « classique » s’effectue en amont de la partie optique, sur une base cuivre, procédé qui plafonne en moyenne aux environs de 10 Gigabits par seconde. On est loin des 100 Gb/s –voir plus- d’une liaison fibre. L’une des solutions pour atteindre de hauts débits consisterait à additionner plusieurs canaux optiques chiffrés à 10 Gb/s pour obtenir un débit effectif de 100 Gb/s… ce n’est pas franchement une approche optimale, puisque le « rendement » en terme de bande passante ne dépasse pas 10%.
Il existe pourtant une solution, estime Telcordia : c’est de chiffrer au niveau de l’étage fibre, à l’aide d’un multiplexeur optique. La clef utilisée est paramétrable à distance –donc susceptible d’être changée régulièrement-, et le procédé, bien qu’il ne s’agisse pas franchement d’un chiffrement au sens originel informatique du terme, opère un embrouillage qui interdira toute espérance d’interception. Le désembrouillage s’effectue à l’arrivée à l’aide d’un autre mux utilisant une clef identique. Le constructeur ne donne que très peu d’informations sur le procédé utilisé. Tout au plus apprend-on en décryptant le communiqué, que le mux joue aussi bien sur la fréquence de la porteuse (la couleur) que sur la phase du signal. C’est donc une double modification qui s’opère, dans des limites relativement strictes, puisque les spécifications d’un signal DWM ne peuvent dépasser, pour chaque canal utilisé, un delta important d’écart de chrominance.
je n’arrive pas bien à saisir, comment ce système peut résister avec de l’équipement de mesure adéquat. La porteuse doit pouvoir être assez facilement retrouvée, quand à la phase…Ca évite juste les écoutes pirates à la jarretière ?