Hasard du calendrier, cette même semaine, le W3C publie le premier brouillon d’un futur RFC baptisé « do not track » (DNT), auquel collaborent les principaux éditeurs de navigateurs… dont Google. Ce RFC devrait définir des standards de codification et de blocage des outils de « suivi à la trace d’internautes », cookies indiscrets et autres accessoires. Chaque éditeur tente de camoufler ses usagers à sa manière, certains avec des plugins d’isolation, d’autres avec des listes opt-out (Google notamment), tandis que Microsoft dresse une liste blanche de sites à bannir, car réputés abuser en matière de flicage d’usagers. Chez Mozilla, la fonction est offerte aux usagers depuis le début de l’année.
Cette divergence d’opinions techniques montre à quel point il est difficile pour certains, selon leur degré d’implication dans le business de la publicité en ligne, de combiner le métier de prospection du consommateur et de gardien des libertés individuelles.