Spamhaus publie son classement des dix pires TLD (suffixes des noms de domaines) commercialisés à ce jour. En tête, l’extension . men, dont plus de 64 % des sites se classe dans la catégorie « mauvais ». Suivi de . loan 59,4%), . gq (53%) et . cf (52%). L’on peut également citer les . click (66%, mais le nombre de domaines enregistrés est faible), . work (52%) et . top (47%).
Pour Spamhaus, un « mauvais » domaine diffuse soit des malwares, soit du spam. Il faut préciser que ce taux de compromission ou de corruption des Top Level Domain est plus marqué sur la nouvelle génération (les gtld) que dans le cadre des traditionnels .com, .org, .net ou .edu.
La cupidité de bien des registrars explique que beaucoup d’entre eux se montrent de moins en moins regardant, et acceptent de vendre un nom de domaine à des personnes dont l’identité, les coordonnées, l’activité ne sont jamais vérifiées. Pour couronner le tout, effet pervers du RGPD, cette vérification devient même de plus en plus difficile depuis l’occultation des données des administrateurs considérées comme informations à caractère personnel.
Malgré ce portrait relativement pessimiste dressé par l’un des porte-drapeaux de la lutte anti-pourriel, il faut admettre que ces nouveaux tld sont assez peu courus, et leur nocivité très relative. Le fameux .men compte moins de 70 000 domaines actifs, .click plafonne à 7500 sites, et .gdn regroupe à peine plus de 1800 enregistrements.